Communiqué de presse | Aperçu des données chiffrées relatives aux infractions aux mesures de lutte contre la propagation du coronavirus COVID-19 et à leur traitement judiciaire
Depuis le début de l’application des mesures de lutte contre la propagation du coronavirus COVID-19 en mars 2020 jusqu'au 20 décembre 2020, des infractions à ces mesures ont été enregistrées à charge de 147.969 suspects, plus précisément :
- 130.376 suspects impliqués dans des dossiers correctionnels ;
- 16.672 mineurs impliqués dans des dossiers jeunesse ;
- 921 suspects impliqués dans des dossiers relevant de la compétence des auditorats du travail ;
Dossiers correctionnels
Une proposition de transaction (immédiate) a été proposée à 77.325 suspects (59 %). Dans l’intervalle, 52 % des suspects ont procédé à leur paiement. Il s’agit plus précisément de 23.800 transactions et de 16.515 transactions immédiates encodées dans MaCH.
Dans les autres cas, des suspects ont été cités à comparaître (par exemple, en cas de récidive) ou ont fait l’objet d’une mesure alternative, comme une sanction administrative (communale) ou une probation prétorienne.
Pour 22.963 suspects (environ 18 %), le dossier a été classé sans suite en raison (principalement) d’une insuffisance de preuves ou de l'absence d’infraction.
Seuls 2 % de ses dossiers correctionnels ont fait l’objet d’un classement sans suite pour motif d’opportunité (2.647 sur 130.376).
Les suspects qui n’ont pas payé leur transaction (immédiate) sont cités à comparaître.
Au total, au cours de ces 9 derniers mois, 14.838 suspects ont été cités à comparaître dans le cadre de dossiers correctionnels, parmi ceux-ci 8.183 ont déjà fait l’objet d’un premier jugement.
À ce jour, les parquets ont clôturé les dossier de 82.580 suspects (63 %) sur les 130.376 suspects impliqués dans des dossiers correctionnels, ou les suspects se sont présentés devant le tribunal après citation du parquet.
Dossiers jeunesse
Un dossier a été ouvert à charge de 16.672 mineurs.
La suite donnée par le magistrat pourra, en fonction de la gravité et des circonstances des faits ainsi que de la situation du mineur, consister en une lettre d’avertissement, un rappel à la loi, une convocation au parquet en vue d’une extinction de l’action publique moyennant le respect de conditions ou l’exécution d’un projet positif (uniquement en région unilingue de langue néerlandaise), ou la saisine du juge de la jeunesse.
Pour l’instant, le ministère public ne dispose pas encore de données chiffrées détaillées sur ces dossiers.
Politique criminelle
« Depuis le début de la crise du coronavirus, le Collège des procureurs généraux conduit une politique criminelle ferme et uniforme à l’égard des infractions aux mesures de lutte contre la propagation du coronavirus COVID-19. Compte tenu des répercussions sociétales particulières de cette crise dans de nombreux domaines, ces infractions sont traitées en priorité par les parquets et les auditorats du travail, comme le démontrent les statistiques publiées aujourd'hui. Les efforts fournis à cet égard par les magistrats de parquet et le personnel d’appui sont considérables. La façon avec laquelle ils accomplissent ces efforts impose le respect. Ils constituent, en deuxième ligne, un maillon essentiel du renforcement de la réaction judiciaire en période de crise du coronavirus », déclare le procureur général Johan Delmulle, président du Collège des procureurs généraux. « Nous restons vigilants et nous continuerons, dans l'intérêt de tous et tant que les mesures de lutte contre la propagation du coronavirus COVID-19 seront en vigueur, à rechercher et à poursuivre les suspects qui enfreignent la loi. »
Consultez les données chiffrées relatives aux infractions aux mesures de lutte contre la propagation du coronavirus COVID-19 et à leur traitement judiciaire sur le site web du ministère public.