Communiqué de presse - Le ministère public 25 ans après la Marche blanche

Communiqué de presse

Il y a 25 ans jour pour jour, le 20 octobre 1996, après l’arrestation de Marc Dutroux, plus de 300 000 personnes se rassemblaient à Bruxelles avec l’intention claire de manifester leur solidarité envers les victimes et de réclamer une meilleure protection des enfants. Des fleurs, ballons ou encore rubans de couleur blanche étaient alors portés en signe d’espoir et pour symboliser l’innocence des enfants disparus et assassinés. La Marche blanche a également suscité toutes sortes d’initiatives qui contribuent à un meilleur fonctionnement de la police et de la justice.

 

Un message de respect et d’espoir

La demande exprimée par les citoyens il y a un quart de siècle est en accord avec les valeurs et la mission du ministère public. Par sa présence à la cérémonie commémorative, l’ensemble du ministère public souhaite témoigner son respect aux parents d’enfants disparus et assassinés.

Le ministère public veut également apporter son soutien au message d’espoir alors véhiculé. On a œuvré jusqu’à aujourd’hui au rétablissement de la confiance des citoyens en la justice en se concentrant sans cesse sur les intérêts des victimes et en veillant à une communication claire et transparente. L’appel lancé voici 25 ans a été entendu.

 

Une justice en évolution

Depuis ce 20 octobre, outre la réforme des polices, de très nombreuses réformes ont été menées au sein de la justice.

Un exemple significatif de ces changements est la loi Franchimont, qui est en vigueur depuis 1998 et qui a énormément renforcé la position des victimes ainsi que la reconnaissance de leurs intérêts lors de l’enquête pénale. Cette procédure leur donne un statut officiel, avec entre autres la possibilité de consulter le dossier répressif.

À la suite d’autres faits marquants qui ont touché notre société, comme les attentats du 22 mars 2016, d’autres mesures ont encore été adoptées à cet égard, comme la création d’un guichet unique pour les victimes au niveau du parquet fédéral.

En 1999, le Conseil supérieur de la Justice a été fondé, dans le but de renforcer la confiance des citoyens en la justice belge. L’organisation de cet organe a fait l'objet d’une consécration constitutionnelle. Il doit se charger de nommer objectivement et de former les magistrats, de fournir des avis pour un meilleur fonctionnement de la justice, et d’en exercer le contrôle.

En 2000, la Constitution belge a consacré l’article 22bis, qui définit principalement que chaque enfant a le droit au respect de son intégrité morale, physique et sexuelle.

Tous les acteurs de la justice contribuent en outre activement à la lutte contre l’exploitation et la maltraitance des enfants. Différentes circulaires du Collège des procureurs généraux prévoient des directives pour la recherche des enfants disparus et la protection des groupes vulnérables, comme celui des enfants dans des affaires de mœurs ou de violence intrafamiliale. La technique spéciale de l’audition audiovisuelle de mineurs a été développée. L’audition d’une victime mineure est depuis lors enregistrée, de sorte que cette victime ne doive faire son récit qu’une seule fois. Depuis quelques années, la technique de l’audition d’enfants n’est d’ailleurs pas seulement utilisée pour l’audition de mineurs victimes de faits de mœurs, mais généralement aussi lorsque des mineurs ont été victimes d’autres faits ayant des répercussions graves, comme de la violence intrafamiliale.

Une telle audition constitue un moyen important de préserver autant que possible les droits des mineurs.

Enfin, les tribunaux de l'application des peines ont eux aussi vu le jour et ont été mis en service en 2007. Ils doivent veiller à l’application des peines prononcées par les cours et tribunaux. Ils examinent également les demandes de libération anticipée.

 

Représentants du ministère public présents lors de la cérémonie :

Ignacio de la Serna, procureur général de Mons et président du Collège du ministère public

Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral

Ine Van Wymersch, procureur du Roi à Hal-Vilvorde, représentante du Conseil des procureurs

 

Contact presse

An Schoonjans

Porte-parole nationale du ministère public

an.schoonjans@just.fgov.be

sdaomp-press@just.fgov.be

T : +32 (0)2 508 66 52

M : +32 (0)475 700 510

www.om-mp.be

 

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