Communiqué de presse - Le projet « Slow down » veut contrer les vitesses excessives

Communiqué de presse

La Belgique n’est, malheureusement, pas le meilleur élève de la classe européenne en matière de sécurité routière. Il y a encore beaucoup trop d’accidents mortels dans notre pays. Une des causes principales des accidents est la vitesse excessive. Il est dès lors nécessaire d’amorcer une dynamique en vue de renforcer la sécurité routière sur nos routes et nos autoroutes. Une étape importante a été franchie lorsque les « marges de tolérance » sur les infractions de vitesse ont été supprimés sur nos autoroutes. Le projet-pilote « Slow down » initié ce 15 mars en Wallonie s’inscrit dans cette logique. Douze radars placés sur les routes de Wallonie ont été sélectionnés. Ils flasheront désormais sans aucune marge de tolérance. 

Beaucoup d’accidents mortels surviennent encore sur nos routes. C’est une triste réalité, qui nécessite que des initiatives soient prises. Le gouvernement fédéral s’est fixé pour objectif de diminuer de moitié le nombre de morts sur nos routes pour 2030, et de tendre vers zéro décès à l’horizon 2050. 

Un facteur important dans la lutte contre les accidents mortels ou avec blessés est la vitesse. La vitesse est et reste la cause principale des accidents de la route. Elle a également pour effet d’aggraver les conséquences des accidents. Pratiquement un accident mortel sur trois est à imputer à une vitesse trop élevée ou inadaptée. En Wallonie, l’on estime que près de 80 vies pourraient être sauvées chaque année si tout un chacun respectait les limitations de vitesse. Une des solutions appliquées pour résoudre ce problème consiste à installer progressivement des radars-tronçons sur nos routes et nos autoroutes.  Ceux-ci permettent de limiter le nombre d’excès de vitesse. 

« Slow down » 

C’est dans ce contexte que le projet « Slow down » a été initié en Wallonie. L’objectif poursuivi est de sélectionner un certain nombre de radars placés sur les routes des cinq provinces wallonnes et de les paramétrer afin qu’ils enregistrent les infractions de vitesse sans application d’une « marge de tolérance ». Ils sont actuellement au nombre de 12, deux par province et deux dans l’arrondissement d’Eupen. Ces radars n’ont pas été sélectionnés au hasard. Ils ont été choisis sur la base d’un recensement des lieux les plus accidentogènes, établi par l’AWSR (Agence wallonne pour la Sécurité routière). Si les résultats du projet-pilote sont favorables, c’est-à-dire si le nombre de constats d’infractions s’avère soutenable pour l’ensemble de la chaîne pénale (police, parquets, tribunaux), l’expérience sera poursuivie et les « marges de tolérance » seront progressivement supprimées. 

Projets-pilotes sur les routes de Belgique 

« Slow down » n’est pas le premier projet de ce type. En octobre 2021, un projet-pilote similaire a été mis sur pied. Il avait été décidé que 7 radars-tronçons disposés sur les autoroutes belges (5 en Région wallonne et 2 en Région flamande) fonctionneraient désormais sans que des « marges de tolérance » soient appliqués. Depuis l’été 2022, dans le cadre de ce projet-pilote, les quotas et marges de tolérance ne sont plus appliqués sur nos autoroutes. 

Imposer une « marge de tolérance » signifie fixer un seuil de constatation des infractions de vitesse supérieur à la marge d’erreur technique déterminée par arrêté royal. Ce n’est que si ce seuil de vitesse supplémentaire est dépassé que la police dresse un procès-verbal. Le but de cette mesure est d’empêcher l’engorgement des parquets et des tribunaux par des dossiers d’infractions de vitesse de type « perceptions immédiates » et de permettre au ministère public de maintenir le traitement prioritaire des infractions les plus graves.     

Le résultat du projet-pilote mené sur les autoroutes est encourageant, dans la mesure où le volume des infractions constatées, le nombre des contestations et des recours est à l’heure actuelle soutenable pour la chaîne pénale. L’expérience peut dès lors être étendue à d’autres routes. 

Plusieurs études montrent qu’une réduction de la vitesse moyenne de 10 km/h pourrait faire diminuer le nombre d’accidents mortels de plus de 30%. Ceci s’explique, d’une part par une distance de freinage plus courte et, d’autre part, par une plus petite différence de vitesse entre les automobilistes. La suppression des « marges de tolérance » et quotas sur les autoroutes belges a eu pour effet de doubler la probabilité d’être flashé ainsi que le nombre d’infractions constatées. En Wallonie, cinq fois plus d’infractions ont pu être constatées.    

Communiqué de presse

Autres Communiqué de presse