Travailler comme magistrat au sein du ministère public : « Le magistrat de parquet dirige l’enquête et fait partie de ceux qui se trouvent en première ligne »

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Alexandre François est magistrat au parquet de Liège. Tout jeune déjà, il se passionne pour le droit et caresse le rêve de devenir un jour magistrat. Un rêve qui se concrétise il y a dix ans, lorsqu’il franchit le pas et rejoint le ministère public, pour un « métier très enrichissant, où les dossiers ont une forte dimension humaine ».

Alexandre: « J’ai grandi dans une famille où les métiers d’avocat ou de magistrat n’avaient rien d’étrange. Ma mère exerce toujours son métier de magistrate et ma marraine, celui d’avocate. C’est ainsi que je me suis pris de passion pour le droit très tôt dans la vie. Je savais avec certitude que je voulais faire ces études et devenir magistrat. À l’université, nous sommes encouragés à nous forger une première expérience juridique à un autre poste, ce que j’ai donc fait en travaillant trois ans comme avocat au barreau. »

« Une première profession un peu classique, qui m’a finalement poussé à me demander “Pourquoi pas la magistrature ?”. Un avocat ne prend pas de décisions, il défend son client. Évidemment, un magistrat de parquet ne rend pas non plus de décisions définitives, c’est le juge qui s’en charge, mais il participe et contribue plus activement à la procédure pénale qu’un avocat. Un magistrat de parquet monte son dossier de A à Z et l’amène ensuite devant le tribunal, où il peut défendre l’ensemble de la société. »

Alexandre n’hésite pas plus longtemps et rejoint la magistrature. Il s’inscrit au concours d’admission au stage judiciaire, le réussit et commence son stage en 2014 « Après un stage à Verviers et à Liège, j’ai eu l’occasion de travailler quatre ans comme substitut du procureur du Roi au parquet du Luxembourg (Marche-en-Famenne). Je m’occupais des matières qui restent les miennes aujourd’hui encore : les violences intrafamiliales et la discrimination. Au terme de ces quelques années dans la province du Luxembourg, je suis revenu dans ma région d’origine, Liège. Au parquet de Liège, j’ai d’abord été en charge des dossiers de droit commun, avant de reprendre les affaires de violences intrafamiliales et de discrimination. »

 

Un magistrat de parquet monte son dossier de A à Z et l’amène ensuite devant le tribunal, où il peut défendre l’ensemble de la société. Alexandre François

 

Dossiers à forte dimension humaine

Ce qu’Alexandre aime dans son travail, c’est qu’un magistrat de parquet au sein du ministère public est amené à traiter plusieurs matières différentes, dans lesquelles il peut se spécialiser. Des matières et des dossiers à dimension humaine, pour lesquels il doit entrer en contact avec un large éventail de partenaires.

Alexandre: « Magistrat de parquet, c’est un métier aux nombreuses facettes qui conduit à rencontrer une multitude de personnes. Il dirige l’enquête et se tient en première ligne, aux côtés des policiers. Durant l’enquête, il a très régulièrement des contacts avec des partenaires extérieurs. Lorsque les faits sont graves, il descend parfois sur les lieux pour effectuer certains devoirs d’enquête. Ce n’est pas un travail qui exige de rester assis à un bureau et de remplir des papiers. C’est vrai que l’aspect administratif fait partie du métier, mais il est loin de s’y limiter. Sans compter qu’au sein du ministère public, les magistrats de parquet ne font pas uniquement du droit pénal, ils s’occupent aussi de droit de la jeunesse, de droit civil, etc. »

 

Notre procureur du Roi nous accorde énormément de confiance et d’autonomie pour organiser et effectuer nous-mêmes notre travail, pour continuer d’évoluer au sein de nos matières et pour réfléchir à la direction que nous devons prendre.  Alexandre François

 

Équipes jeunes et dynamiques

Il y a quelques années maintenant qu’Alexandre travaille au parquet de Liège. Un environnement dans lequel il se sent totalement à l’aise.

Alexandre: « Le parquet de Liège a beaucoup d’avantages. L’un d’entre eux, c’est le bâtiment moderne qui nous accueille tous les jours. D’autre part, le parquet se compose d’équipes dynamiques et chacun peut s’occuper des matières qui l’intéressent. Nous travaillons dans un environnement hiérarchique, ce qui peut effrayer certains, mais il n’y a vraiment aucune raison d’avoir peur. Notre procureur du Roi nous accorde au contraire énormément de confiance et d’autonomie pour organiser et effectuer nous-mêmes notre travail, pour continuer d’évoluer au sein de nos matières et pour réfléchir à la direction que nous devons prendre. Et si nous rencontrons un problème dans un dossier, il y a en permanence quelqu’un sur qui nous pouvons compter. Les membres du parquet sont toujours disposés à s’entraider lorsque des questions se posent dans certains dossiers. »

Par ailleurs, une réelle attention est portée à l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée des magistrats. « Un certain manque de flexibilité est parfois reproché au ministère public. Ce n’est pas vrai du tout ! Comme beaucoup d’autres personnes, j’ai la possibilité de faire du télétravail, de prendre suffisamment de congés, etc. Même si évidemment, nous veillons à ce que le service soit toujours garanti dans notre parquet. Pour résumer, je dirais que c’est un métier où les dossiers ont une forte dimension humaine et qui est aussi très enrichissant. Et Liège ? C’est une très belle ville où il fait bon travailler (rire) ! »

 

Devenir magistrat comme Alexandre ? Le parquet recherche 49 magistrats : Postes vacants magistrats | Ministère public (bosa.be)

Alexandre François

 

 

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